mardi 10 juin 2008

10 juin 1848 - 10 juin 2008

ABOLITION DE L'ESCLAVAGE EN GUYANE


(statue de Victor Schoelcher à Cayenne)

Le véritable tournant de l'abolition de l'esclavage, a sans doute été les Journées Révolutionnaires de 1848 qui ont mis fin à la Monarchie. La Seconde République est née, avec un gouvernement provisoire qui adopte le principe de l'abolition de l'esclavage le 4 mars 1848, grâce à l'intervention de Schoelcher auprès de François Arago, ministre de la Marine.
Schoelcher est alors nommé Secrétaire d'Etat, chargé des colonies et des mesures relatives à l'abolition de l'esclavage. Le décret de l'abolition paraît le 27 Avril 1848. Il sera publié dans "La feuille de Guyane française" le 10 juin 1848.

En Guyane, l'abolition de l'esclavage fut proclammée le samedi 10 juin 1848 et le décret fut publié deux mois plus tard.
Après l'abolition de 1848, le gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon III) est contraint de signer des contrats avec les pays étrangers d'Afrique, et avec la Chine et l'Inde pour faire venir de la main-d'oeuvre dans les colonies. Entre 1848 et 1877, ce sont plus de 8.000 Indiens, 1.800 Africains et 700 Chinois et Annamites qui sont débarqués en Guyane pour un contrat de 5 ans. Passé ces cinq années, les conditions de travail et la découverte de placers n'encouragent pas ces immigrants à rester dans les plantations. A partir de 1860, la production agricole en Guyane ne permet plus d'exporter, par manque de main-d'oeuvre.

A cette époque, Schoelcher est parti en exil en Angleterre (de décembre 1851 et jusqu'en 1870), pour avoir résisté au coup d'Etat de Napoléon III, mais il poursuit sa lutte contre l'esclavage en publiant de nombreux écrits.Par la suite, il occupera différentes fonctions pour militer pour la liberté des hommes, et en particulier pour la reconnaissance des droits des femmes et l'obligation de suivre une scolarité pour les jeunes filles, prenant aussi position contre le bagne.
Aujourd'hui tout est fermé, les enfants n'ont pas classe. Les Guyanais sont pour une grande majorité les descendants de ces esclaves. C'est un devoir de mémoire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour cette petite page d'histoire