Tout commence le 20 février au matin, nous partons en avion depuis l'aéroport de Rochambeau. Ce "petit" avion compte 20 places....Ma voisine, Madame B. se souviendra longtemps de ma peur des avions !!!
Après 55 minutes de vol, nous arrivons à Maripasoula, sur le Haut Maroni. Nous commençons la visite de la ville par le Home d'enfants (pensionnat) qui accueille dans 2 maisons séparées une trentaine de garçons d'un côté et une trentaine de filles, de l'autre. Ils viennent tous du Fleuve et sont scolarisés à Maripasoula. Pour l'instant se sont des religieuses qui s'en occupent, mais jusqu'à quand avec la création des pensionnats d'excellence ?
Nous croisons, à Papaïchton, des artisans qui, entre autre, fabriquent des ciels de case. Très peu parlent le français. Notre guide bushinengué se fait notre interprète.
En plus de notre guide, Michel, nous avons pour nous accompagner le piroguier Yann et le Takariste (celui qui montre le chemin), Yohann.
Les couleurs changent tout le temps et nous passons rapidement d'une eau très agitée à un fleuve d'huile.
Premier campement pour le 1er soir. 4 cases qui se suivent et bien protégées dans lesquelles nous nous répartissons. Michel nous explique comment accrocher nos hamacs et après chacun pour soi ! Désormais, je sais le mettre sans qu'il ne risque de tomber la nuit...Trop forte Alice.
Durant toute notre descente, et à chaque village, nous croisons des enfants qui viennent à nous, et surtout vers nos propres enfants. Les adultes, par contre, se font plus discrets, et parfois les femmes n'ont pas le droit de sortir de leur habitation, tant que nous sommes présents.
A chaque étape, la baignade ravie les enfants et les parents (ouais, Alice aussi s'est baignée dans le Fleuve malgré son appréhension, vite disparue)
La "grande ville" de notre deuxième jour est Grand Santi.
Pour la pause déjeuner, nous nous arrêtons sur un îlet du Tapanahoni (autre bras du Feuve) qui abrite une dizaine d'habitants seulement. Michel prépare les repas la veille pour ce qui doit cuire et le reste sur la pirogue pendant la descente.
Nous reprenons la route avec de nouveaux sauts et constatons par-ci par-là que le Fleuve peut être dangereux !
Notre halte de la seconde nuit se déroule dans un carbet unique en terre battue. Tous les 15 serrés les uns contre les autres, sous une pluie battante.
Le lendemain, nous partons vers Apatou et nous arrêtons déjeuner sur une petite île surinamaise. Tout le long du voyage, nous passons de la rive guyanaise à la rive surinamaise au gré des sauts et de ce qu'il y a à voir.
Vers la fin de l'après-midi, alors qu'il pleut fort depuis le matin, nous faisons une pause à Apatou.
Notre dernier soir, nous nous retrouvons dans deux carbets. Un pour les parents et les 4 plus jeunes et un second laissé à nos Ados. Luxe suprême, des toilettes. Sinon c'était la forêt et lavage de dents rudimentaire.
Avant le dîner, nous partons à quelques uns faire un tour dans le village voisin, accompagnés d'enfants du village.
Le Manioc, transformé en couac, est essoré dans une "couleuvre" avant d'être cuit.
Dans ce carbet, pas d'électricité, donc un dîner à la bougie. Madame L. avait prévu....
Michel, fin cordon bleu, nous prépare pour le dernier soir des toasts appréciés par tous sans exception.
Une partie de la troupe part le matin pour une promenade en forêt en s'arrêtant pour donner un coup de main à la cuisson du couac.
Dernière étape avant Saint Laurent, l'Île des Lépreux. Les piroguiers ont insisté pour prendre une photo avec le handballeur et ensuite les familles B. LHF et V.
Nous arrivons enfin à Saint Laurent après 4 jours de navigation. Saint Laurent reconnaissable à ses épaves éparpillées un peu tout le long de sa berge.
Ce séjour a été magnifique. Beau temps alternant avec la pluie, frayeur des sauts et enthousiasme des rencontres. Un rapide tour des participants montre que tous ont énormément apprécié, du plus jeune au plus âgé.
Désormais je pourrai dire : "Moi aussi je l'ai fait !!!!!!!"
PS : Si vous voulez tenter l'expérience, pensez à la crème solaire qui ne laisse rien passer, les chapeaux à bords larges, les panchos qui peuvent faire bâches, des chaussures plastiques que vous aurez mis plusieurs fois avant le départ, et des affaires qui ne risquent rien ! Pensant faire sécher nos vêtements et serviettes la nuit, nous les récupérions encore plus humide le matin......